Tali n'a pas changé depuis des années. Oh bien sur les non Quariens ne savent pas à quoi ressemble l'espèce sous le masque. Tali pourrait le révéler, mais qu'à ses plus proches alliés. Trois personnes en dehors de la Flotte l'ont vue dans toute l'histoire. Le commandant John Sheppard, Ashley Williams et Garrus Vakarian. Le premier car il a été son guide et l'a sauvé, la seconde car elle est comme sa soeur, le dernier car elle a partagé son lit.
De fait, Tali modifie son apparence comme on change de vêtements. Au dessus de son armure, elle aime apporter des tissus différents à son voile et aux autres parties qui ne sont pas en acier. C'est sa façon de se distinguer. Soie galarienne et or du Terminus sont la seule chose qui la différenciera des autres Quariennes.



Amirale de la Flotte Quarienne.
Ça sonne comme un cauchemar à mon oreille. Peut-être est-ce dû au fait que je ne pensais plus pouvoir un jour devenir importante pour mon peuple. Je me pensais moins utile, moins vitale. Puis je me suis fait à l'idée. Ce n'est pas le blaster qui fait la personne, mais la façon dont elle s'en sert. Après des années de combat aux côtés du commandant, j'ai gagné un nouveau regard sur les événements, sur les races et la guerre. Je pense maintenant, bien plus qu'avant, que ce sont des choses futiles et qu'il faut par tous les moyens les éliminer de notre avenir.
Si être amiral est un véritable cauchemar, c'est parce que je dois tous les jours subir des débats qui n'en finissent pas sur des questions qui pourraient être réglées comme elles l'étaient à l'époque du commandant. Un coup de blaster là où il fallait et tout filait droit. Je ne prône pas la violence non, seulement les décisions prises à l'époque étaient les bonnes. Si l'on avait attendu plus longtemps, Saren aurait tué tout le monde. Si l'on était pas intervenu à temps, Sovereign aurait détruit notre société.
Coincée que je suis dans cette hiérarchie et ce système démocratique, j'en viens de plus en plus à regretter nos aventures au sein du Normandy... Ils me manquent... Ashley, Garrus... Sheppard. J'ai besoin de mes proches, et plus que tout, j'ai besoin d'air. Pressée comme je suis à prendre des décisions qui ne méneront qu'à d'autres débats, à donner mon vote à des lois qui seront refusées par un autre organisme, je me demande jusqu'où ira ma détermination à mener mon peuple, et j'entends le consulat Guetho-Quarien, à une harmonie durable. Peut-être pas si loin que je le pensais il y a cinq ans.



Cela faisait cinq années. Cinq longues années durant lesquelles je n'avais pas quitté Rannoch, sinon pour aller assister au conseil de la Flotte.
Je pouvais à cette occasion monter à bord de mon vaisseau amiral, le Reh'van, et me sentir un peu comme chez moi. C'était en tout cas ce qui se rapprochait le plus des mes aventures avec le Commandant. Rannoch ne me donnait pas ce sentiment, et à beaucoup de mes semblables non plus. Mais c'était pourtant le cas.
C'était plus simple pour nos nouveaux camarades, les Geth. Eux avaient depuis longtemps fait leur nos infrastructures, et même Equus, le dôme de ce consulat Guetho-Quarien, ne semblait pas tout à fait rappeler notre flotte. Nous avions trop longtemps voyagé. Pouvions-nous leur en vouloir ? Nous les avions créés, puis voulu les détruire. Ils avaient donc fait ce que nous aurions fait, ils s'étaient installés chez nous, nous donnant pour toujours ce sentiment d'être nulle part ailleurs que chez quelqu'un d'autres.
Les Geth. On avait tout fait pour oublier qu'on les avait créés. Mais leur design et leur façon de penser était si proche de la notre qu'il fallait nous rendre à l'évidence. Il y a six ou sept ans, je pensais encore que nous réussirions à les détruire, et qu'on nous pardonne un jour ce massacre. Mais le Commandant avait imposé qu'on fasse tout pour épargner cette race, née malgré elle et qui voulait juste une place dans cet univers. Nous avions finalement réussi à collaborer. Mais Equus ne s'était pas faite en un jour.
Nous avions, au conseil du Consulat, les Geth qui avaient été désigné comme porte parole. A part un petit signe pour les Geth-prime, et cette couleur rouge caractéristique, nous savions bien qu'il était difficile de parler d'individualisme avec les Geth, tant leur race tournait autour d'une intelligence commune. Tels des insectes. C'était perturbant, et nous ne comprenions pas encore totalement ce qu'étaient devenus les robots que nous avions créés.
Lors de ces réunions, nous eûmes dès la première année des conflits. Non pas avec les Geth, mais bien chacun dans son camp avec nos camarades. Ma camarade Daro'Xen pensait que les Geth étaient toujours des objets dangereux, des couteaux de cuisine qu'on avait aiguisé puis lancé, et qui nous revenaient maintenant sans qu'on contrôle le mouvement. La situation ressemblait en fait à celle des Krogan. Libérés de leur maladie, ils pouvaient à présent se venger de ceux qui les avait "créé". J'espère sincèrement qu'ils fassent la paix avec eux-même, comme je le souhaîte à Daro'Xen et à Han'Gerrel.
Chez les Geth aussi il y a des dissidents. Je suis malheureusement bien incapable de comprendre leur façon de penser. C'est ce que j'étudie principalement pendant mes temps libres, dans l'espoir de pouvoir les ramener à Equus.
Ces conflits incessants et ces débats ont mené le conseil à accepter de créer deux autres capitales, des dômes plus petits qu'Equus, chacun séparés par de grands espaces. Je regrette ce choix, mais nous n'avions pas vraiment le choix. Titan me l'a signifié, avant de quitter Rannoch. Il était un Prime, et un de ceux qui ne pouvaient pardonner les erreurs quariennes... Il ne nous détestait pas non. Mais nos actes si, et je n'avais pas réussi à le convaincre. Et les dissidents l'avaient choisi comme leader. Même parti dans les systèmes Terminus, ils parlaient de lui sans cesse. Daro'Xen ne faisait que compliquer les choses. Il faudrait encore que j'envoie un message à Titan aujourd'hui, dans l'espoir qu'il me réponde favorablement à ma demande de rencontre...
J'avais beaucoup perdu en acceptant ce rôle d'Amirale. Bien sur je me devais de l'accepter, pour aider mon peuple et le faire avancer dans une nouvelle ère. Mais cela m'avait coûté d'abandonner mes amis à bord du Normandy. Surtout Ashley. La retrouver il y a cinq ans pendant la guerre m'avait fait un bien fou. J'avais passé beaucoup de temps avec elle, c'était mon amie la plus intime. Une comme Shala'Raan ne serait jamais, même si nous étions proches. Ashley me manquait.
Je lui envoyais des messages dès que je pouvais. Mais elle était une S.P.E.C.T.R.E., et on ne pouvait pas être tout le temps disponible et être le flic d'élite de l'Alliance. Je recevais des nouvelles d'elle dès qu'elle le pouvait, et cela me faisait un bien fou. Je devrais d'ailleurs lui raconter mes problèmes, et mes doutes. Toujours sur le même sujet...
Garrus Vakarian ! Si je n'avais pas de sentiments pour toi... Malgré notre histoire au Normandy... Ça faisait des mois que je ne l'avais pas vu et ça commençait à me toucher.. Je ne voyais pas où cela nous menait mais je n'avais pas vraiment envie de continuer ainsi, nous deux aussi loin de l'autre. J'en étais profondément attristée. Je n'étais pas la plus désagréable des Quariennes, bien au contraire, et de nombreux collègues à l'amirauté avaient déjà insisté pour m'inviter à dîner. Ce que j'avais toujours refusé poliment. Tous connaissaient mon histoire avec le Turien. Mais on ne parlait pas dans mon dos, pas dans celui de l'héroïne Tali'Zorah vas Rannoch. Pfff. Les héros, c'étaient Sheppard, et Légion. Pas une petite fille qui avait su parler à des anciens esclaves et qui s'était perdue à la Citadelle voilà huit années. Que dirait Mère ? Je me mets dans tous mes états pour un homme. Et même pas un de la Flotte. Petite sotte de Tali.
Je rêvais de voyage, emprunte de nostalgie, comme si je n'avais que ça à faire. Mais ce n'était pas le cas ! Il fallait se reprendre ma vieille, ou ton masque ternirait avant l'hiver. C'était d'ailleurs assez étrange d'associer l'idée de masque et d'hiver. Le premier avait été instauré lors de notre départ de Rannoch pendant la révolte Geth, et avait été notre moyen de survie pendant plus de deux cent ans. L'Hiver était une saison. Il n'y a pas de saison dans l'espace. Juste des tempêtes. Je ne comprenais pas très bien ce qui nous poussait à garder nos masques. Certains l'enlevaient, de plus en plus. Je gardais le mien comme un souvenir, par nostalgie, mais aussi par sécurité. Nous étions encore très faibles, et il nous faudrait plusieurs années pour regagner un système immunitaire capable de protéger notre peau des quelques faibles virus de Rannoch.
L'hiver, et Equus. J'avais beaucoup à faire, et il était grand temps de mettre mes pensées de côté. L'Amirale de la flotte Quarienne, et membre du conseil du Consulat Getho-Quarrien, était de retour.

Arme

┌ Pistolet-Arc
├ Réserve de cartouches thermiques V
└ Maîtrise parfaite

Protections

● Armure modèle S.P.E.C.T.R.E 2 Argent • Armure que portait déjà Tali'Zorah en 2186, maintenant modifiée pour améliorer l'esthétisme et les mouvements de l'amirale.